Aujourd'hui, les 15 000 écrans publicitaires installés en régie à travers le pays ont un impact environnemental significatif. Leur utilisation annuelle équivaut à l'empreinte carbone de 1 200 Français, la consommation en ressources minérales de 32 000 personnes, soit la population d'une ville comme Lens, ainsi que la consommation électrique de près de 3 500 logements.
L'étude révèle que la fabrication des écrans numériques représente entre 48% (usage de l'eau) et 76% (ressources minérales) de l'impact, selon les indicateurs évalués. La phase d'utilisation oscille entre 67% et 93% sur les indicateurs liés à l'énergie et entre 16% et 38% sur les autres indicateurs. Ce sont les principales étapes contribuant à l'impact environnemental des écrans. À cela s'ajoutent des impacts indirects, tels que la génération systématique de déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE), inévitables dans l'usage des technologies numériques.
Aussi, les usages varient selon la technologie employée. Les écrans LED, grâce à leur forte luminosité, sont particulièrement adaptés aux espaces extérieurs où ils occupent souvent de grandes surfaces. Toutefois, cette technologie propose une qualité d'image moindre. À l'inverse, les écrans LCD, privilégiés en intérieur, offrent une définition plus précise, nécessaire à l'affichage d'informations détaillées sur des formats plus réduits. Il n'est donc pas pertinent de recommander une technologie plutôt qu'une autre : c'est bien l'usage qui dicte le choix de la technologie d'écran.
La taille de l'écran joue également un rôle clé dans leur impact environnemental avec une augmentation proportionnelle pour la technologie LCD, mais non linéaire pour la technologie LED : en multipliant la taille de l'écran par 7 (80 pouces à 209 pouces) on multiplie par 5 son impact environnemental sur le cycle de vie complet. Le choix de la taille d'un écran est donc déterminant dans la réduction des impacts environnementaux de ces équipements. En extérieur, la présence d'un totem – un habillage de protection spécifique – peut accroître l'impact en termes de matières premières, mais contribue à allonger la durée de vie des écrans, rendant cet ajout bénéfique sur le long terme. En effet, en doublant la durée de vie d'un écran (LED ou LCD), on réduit de 30 à 40% son impact réparti sur son cycle de vie complet.
Enfin, l'étude rappelle que les déchets générés tout au long du cycle de vie des écrans sont une problématique majeure. Une gestion rigoureuse de la fin de vie des équipements est indispensable pour limiter leur empreinte environnementale globale.
Mis en ligne le : 05/06/2025